Avec le vieillissement de la population, la maladie d’Alzheimer est devenue en quelques années un enjeu sociétal majeur.

Du point de vue clinique, le patient va présenter des troubles cognitifs d’apparition progressive qui le pousseront à consulter un neurologue. La majorité consulte au stade de la démence, où aucune option curative ne peut malheureusement être envisagée. Une minorité consulte néanmoins avant la démence. Le diagnostic peut alors être posé par une ponction lombaire afin de doser dans le liquide céphalo rachidien différents biomarqueurs protéiques de la maladie. Mais cette technique reste invasive et inconfortable pour le patient. Une alternative est l’imagerie par PET- scanner pour détecter les dépôts protéiques, mais c’est une technique coûteuse non remboursée et uniquement accessible en recherche.

Grâce à la Fondation Saint-Luc, j’aspire à trouver une technique moins invasive pour le dosage de ces différents biomarqueurs, via une simple prise de sang. Pour ce faire, j’utiliserai des techniques de détection ultrasensibles permettant de déceler un picogramme par millilitre, soit un milliardième de milligramme.
J’espère ainsi établir une méthode alternative à la ponction lombaire, qui soit facile d’accès et peu invasive ; ce qui permettrait un dépistage précoce à grande échelle des personnes à risque de développer la maladie d’Alzheimer, même à un stade préclinique, en vue d’un futur traitement préventif de cette affection.