Nos boursiers 2022

Dr Françoise Derouane

Service d’oncologie médicale

« Identification de nouveaux biomarqueurs prédictifs de réponse à la chimiothérapie néoadjuvante dans le cancer du sein »

Le traitement du cancer du sein précoce dit à haut risque consiste en la réalisation d’une chimiothérapie néoadjuvante, suivie d’un geste chirurgical puis d’un traitement adjuvant (radiothérapie et/ou thérapie ciblée et/ou hormonothérapie et/ou chimiothérapie). Tous les sous-types de cancer du sein ne répondent pas de manière similaire à cette chimiothérapie néoadjuvante. Or, il a été démontré qu’une réponse dite « complète » à ce traitement (avec disparition totale de la tumeur) était corrélée à une meilleure survie et à une diminution nette d’un risque de rechute sous forme métastatique. Une réponse complète est obtenue chez la plupart des patientes avec des tumeurs plus agressives de sous-types HER2-positive ou triple négative. Cependant, nous n’avons actuellement pas les moyens de déterminer spécifiquement quelle patiente va répondre ou non et, dès lors, nous ne pouvons pas adapter individuellement le traitement néoadjuvant afin d’obtenir un meilleur taux de succès.

Grâce à la Fondation Saint-Luc, nous avons la possibilité d’établir des modèles d’organoïdes tumoraux à partir de prélèvements provenant de tumeurs de patientes. Ces modèles novateurs permettent de récapituler la structure en 3 dimensions de la tumeur initiale, et de l’étudier « ex-vivo » de manière personnalisée. L’utilisation de ces modèles va nous permettre d’évaluer la réponse aux traitements actuellement utilisés en pratique clinique, mais également de rechercher une signature moléculaire et/ou métabolique liée à la réponse aux traitements. Cette signature pourrait être utilisée par la suite pour évaluer les chances de réponse aux thérapies actuelles ainsi que pour adapter le traitement de chaque patiente de manière personnalisée en pratique clinique.