Médecin Assistant Clinicien Candidat Spécialiste (MACCS) en Médecine physique et réadaptation motrice
Touchant près d'un pourcent de la population âgée de plus de 60 ans, la maladie de Parkinson est l'une des pathologies neurodégénératives les plus fréquentes. La symptomatologie est dominée par les troubles moteurs apparaissant progressivement au cours de la maladie tels que des troubles de la marche, des tremblements, de la rigidité et des troubles de la posture. Ces déficiences neurologiques réduisent les capacités de marche des patients, leur indépendance dans la réalisation des activités de la vie quotidienne, et leur qualité de vie. Dès lors, l’amélioration de la fonction locomotrice est un des principaux objectifs de la prise en charge thérapeutique.
Les troubles de la marche induits par des affections neurodégénératives telles que la maladie de Parkinson sont caractérisés, entre autres, par une modification du rythme de marche accompagnée d’une majoration du risque de chute. Jusqu’à présent, peu d'études ont utilisé l'analyse du rythme de marche comme outil d'évaluation. Au moyen de méthodes mathématiques complexes (non-linéaires), nous espérons faire de l’analyse du rythme de marche un outil d’évaluation utile au praticien permettant de déterminer le risque de chute, la sévérité de la maladie et de quantifier l’effet thérapeutique de la médication et/ou d’un programme d’exercices physiques.
Dans cette optique, une étude clinique visant à évaluer l’effet d’un programme d’exercices physiques sur le rythme de marche de patients parkinsoniens, leurs déficiences neurologiques, leurs capacités de marche ainsi que leur risque de chute a été initiée récemment au sein des Cliniques universitaires Saint-Luc. De plus, d’autres projets complémentaires visant à évaluer l’effet de diverses modalités de rééducation émergentes (musique, marche nordique, vélo…) débuteront prochainement.