Evénement

16 novembre 2011: La néphrologie à Saint-Luc. Les maladies du rein: sournoises et très fréquentes

Les maladies du rein: sournoises et très fréquentes

Diner VerhaegheLe 16 novembre, Monsieur et Madame Guy Verhaeghe de Naeyer ont organisé un dîner conférence à leur domicile afin de promouvoir le Service de néphrologie des Cliniques universitaires Saint-Luc auprès de leurs amis.

La néphrologie est la spécialité médicale qui diagnostique et traite les maladies des reins. "Chez l'adulte en bonne santé, les reins filtrent environ 150 litres de sang par jour pour maintenir la composition du milieu intérieur dans lequel baignent toutes nos cellules, explique le Pr Michel Jadoul, chef du Service de néphrologie. Les maladies rénales chroniques (MRC) se caractérisent par une réduction progressive de la quantité de sang filtrée, avec intoxication progressive de l'organisme. Lorsque les reins filtrent moins de dix litres de sang par jour, on parle d'insuffisance rénale terminale qui impose une thérapeutique substitutive contraignante et coûteuse, par dialyse ou transplantation." Les causes de MRC sont multiples: l'épidémie de diabète de type 2 ainsi que l'allongement de l'espérance de vie des patients porteurs d'affection cardiovasculaire jouent un rôle majeur dans leur fréquence croissante. En outre, environ 10% des MRC ont une origine génétique.

"Les MRC sont malheureusement sournoises, car longtemps silencieuses, et très fréquentes. On estime que 5 à 10% de la population adulte présente une MRC. Il faut également savoir que toute MRC, même modérée, s'accompagne d'une augmentation marquée du risque cardiovasculaire", prévient le néphrologue.

Dans son exposé, le Pr Michel Jadoul, chef du Service de néphrologie, a illustré quelques-unes des activités du Service. "Nous mettons tout en oeuvre pour assurer une prise en charge optimale des MRC chez les sujets à risque, a-t-il assuré. Nous avons également créé la Clinique des maladies rénales génétiques, une structure unique en Belgique, en lien étroit avec notre laboratoire de recherche, leader dans ce domaine en Europe. En termes de recherche, nous avons développé un programme de recherche translationnelle concernant les mécanismes de la perte d'efficacité de la dialyse péritonéale à long terme et du risque cardiovasculaire accru après transplantation rénale."

A nouveau, comme lors de chaque dîner scientifique coordonné par la Fondation, les invités se sont montrés très intéressés par l'exposé. Ils ont particulièrement apprécié de pouvoir s'entretenir ensuite, en petit comité, avec les responsables du Service de néphrologie et des Cliniques. Ces dîners donnent en effet la possibilité aux Amis de la Fondation de connaître l'évolution de la recherche, les défis menés par le Service et les aspirations et besoins pour le futur.

La Néphrologie à Saint-Luc

Le Service de néphrologie des Cliniques universitaires Saint-Luc fait face à trois grands défis:

  • assurer un enseignement (étudiants, enseignement continu) qui attire l'attention sur la fréquence et la gravité potentielle des maladies rénales chroniques (MRC), dont la prise en charge précoce peut freiner - sinon enrayer - l'évolution;
  • diagnostiquer et traiter les MRC au mieux, en offrant des soins de pointe tout en contribuant aux progrès des connaissances et en améliorant les thérapeutiques existantes des MRC;
  • améliorer le pronostic des patients au stade d'IRT, traités par dialyse et/ou transplantation rénale.

 

Le saviez-vous ?

 

Les Cliniques Saint-Luc disposent de deux centres de dialyse externes:

  • à Waterloo, en collaboration avec les Cliniques de l'Europe;
  • à Gosselies, en partenariat avec le Grand Hôpital de Charleroi et la Clinique Notre-Dame de Grâce.